C'est quoi le GPL ?

Tout savoir sur le GPL
Publié le: 08-08-2024

L'histoire du GPL utilisé comme carburant pour les véhicules est assez récente. Le butane, apparu en 1932 avec, entre autres, le célèbre petit ours bleu de Butagaz, est distribué en bouteilles et n'est utilisé que pour un usage domestique. 1954 voit le lancement du propane en bouteilles. Ce n'est qu'en 1969 que celui-ci est autorisé comme carburant, mais uniquement pour les engins de manutention de type chariots élévateur. Il faudra attendre 1979 pour que soit permise l'utilisation du GPL sur les véhicules automobiles, d'abord en mono carburation puis, dès 1985, pour la bicarburation.

Les approximations commencent avec son nom. Le GPL, pour gaz de pétrole liquéfié, abuse déjà par son appellation, juste partiellement réaliste. En effet, le GPL n'est pas issu dans tous les cas des gisements pétroliers. Il est même en majorité extrait de puits de gaz (60% en moyenne de la production mondiale). Les 40% restants sont d'origine pétrolière, venant soit directement des puits (il est situé au-dessus du pétrole dans les gisements), soit du raffinage. Une célèbre image reste dans les mémoires : le GPL est ce que l'on voit brûler au bout des torchères près des puits ?

Cette image est donc partielle, même si en 1992, avant que l'on ne s'intéresse de plus près à la commercialisation de ce carburant, on brûlait plus de GPL que l'on en consommait.
En outre, des chercheurs seraient sur la voie d'une synthèse d'hydrocarbures qui ferait du GPL une énergie renouvelable.
Vous avez bien lu, il s'agirait d'une véritable révolution qu reste pour le moment purement théorique.
Et on peut facilement imaginer que les pétroliers ne risquent pas de mettre la main à la poche pour encourager ce type de recherche qui va à l'encontre de leurs intérêts.
Mais restons dans le domaine du concret en analysant de plus près la composition de ce carburant dit vert.

Fonctionnement dans une automobile

Le GPL, c'est un mélange de deux gaz aux propriétés différentes. Il s'agit de butane et de propane, mélangés à environ 50% chacun. Ces gaz sont déjà bien connus pour leur usage domestique. Par ses propriétés de combustion, le GPL s'accorde, dans la plupart des cas, du principe de fonctionnement des moteurs à essence.

Dans les faits, les voitures GPL sont des véhicules bicarburation, c'est-à-dire qu'elles fonctionnent indifféremment à l'essence ou au gaz. Cela permet de conserver la possibilité de rouler à l'essence le cas échéant.
Le réservoir d'essence d'origine est dans la plupart des cas conservés.
De plus, même en mode GPL, le démarrage du véhicule se fait à l'essence, le temps que le moteur monte un peu en température (quelques dizaines de secondes).
Le GPL est stocké dans un réservoir spécifique en général de forme torique (circulaire) pour venir se loger dans l'emplacement de la roue de secours ou de forme cylindrique dans le cas d'un réservoir placé dans le coffre du véhicule.
Cette dernière solution, rarement employée en France, permet l'emploi de réservoirs de plus grandes contenances et accroît ainsi l'autonomie.

La pression à l'intérieur du réservoir est d'environ 5 bars, ce qui reste une valeur modeste.
Le remplissage du réservoir se fait à environ 80% (arrêt automatique) de manière à ménager ce que l'on appelle un ciel gazeux, soit une partie du réservoir remplie de GPL à l'état de gaz.
Cet espace permet au carburant d'occuper plus de volume en cas de hausse de température.
Prélevée phase liquide, le carburant passe par une électrovanne qui permet de fermer son circuit lors du fonctionnement à l'essence ou à l'arrêt. Le GPL arrive ensuite dans un élément appelé vapo détendeur qui a pour fonction de le passer de l'état liquide à l'état gazeux. Cette transformation a pour effet de produire du froid, c'est d'ailleurs le principe physique employé dans les climatiseurs.
Le vapodétendeur est réchauffé par le liquide de refroidissement réchauffé par le moteur.
Dans le cas d'un système à injection liquide, ce dernier élément disparaît, le GPL étant distribué en phase liquide grâce à des injecteurs spécifiques.

Dans les systèmes fonctionnant en phase gazeuse, l'alimentation GPL peut se faire de trois façons.
De même que la technologie d'alimentation d'essence a évolué du carburateur à l'injection, l'alimentation GPL a suivi le même chemin. Au carburateur correspond le système aspiré, dit à effet Venturi.
Cette première technique, la moins précise et la moins moderne, convient surtout pour des moteurs anciens à carburateur.

Deuxièmement, le principe le plus employé actuellement est une injection gazeuse dit " full group ".
Le dosage du GPL est assuré par un injecteur qui répartit uniformément le carburant dans les cylindres au moyen de buses d'injection implantées près des injecteurs essence.
Enfin, des systèmes à injection séquentielle phasée font leur apparition aujourd'hui. Plus précis, ils permettent de doser l'injection de gaz cylindre par cylindre et d'optimiser ainsi pollution et consommation.

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